02/02/2013

Papy

Papy,

Si je prends le clavier aujourd’hui pour m’adresser à toi, c’est pour t’expliquer pourquoi, depuis quelque temps, je pleure dès que tu t’approches de moi. Tu as tout imaginé : que ton haleine était chargée, que ta barbe me faisait peur, que ta grosse voix m’impressionnait, que tes lunettes me gênaient. Il n’en est rien. Surtout pas pour l’haleine, celle de maman au réveil m’a rendu l’estomac solide.

Puisque je vois que ça te chagrine, je vais te dire la vérité.

La vérité, c’est que je suis jaloux. Jaloux parce que moi, pour contrer le froid, on m’oblige à porter ça. Tout ça sous prétexte que je n’ai pas de cheveux, bla bla bla.

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Alors que toi, rien du tout. Tu te balades crâne lisse à l’air sans que personne n’y trouve à redire.

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Alors c’est simple. Si tu veux que je recommence à sourire en te voyant, si tu veux que je gazouille quand tu me parles, il te suffit de faire preuve de solidarité.
Promis, si tu viens me voir avec un bonnet à oreilles, j’annule tout.

Ton petit-fils

PS : tu peux quand même continuer à essayer de m’acheter. J’ai repéré un petit hochet bien sympathique…

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